Entreprises et organisations virtuelles – Dossier de synthèse

Cette fiche de lecture en sociologie des organisations virtuelles, est une synthese de trois ouvrages :

– Denis ETTIGHOFFER, Pierre Van BENEDEN, « Meta-organisations : les modeles d’entreprise createurs de valeur » Editions Village Mondial, Paris 2000.
-Yves LASFARGUE, « Techno mordus, techno exclus ? Vivre et travailler à l’âge numérique « , Editions d’Organisation, Paris, 2000.
-W. DAVIDOW, M. MALONE,  » L’entreprise à l’âge du virtuel » PRESENTATION

 La révolution virtuelle est capitale en ce sens qu’elle est actuellement le seul moyen de reconsolider nos économies (1).

Dans un contexte de concurrence mondiale sur des marchés de production de masse localisés, les salaires des pays développés ne peuvent se maintenir longtemps face à la main d’oeuvre moins chère des pays pauvres à moins de produire toujours plus ou de baisser leurs salaires (ce qui risque d’entraîner vers sa chute toute l’économie !). Le seul moyen est de produire des produits de grande qualité à haute valeur ajoutée pour fidéliser les clients. Le nouvel ordre des affaires à pour caractéristiques le resserrement du temps, la connaissance et l’adaptabilité, ” les entreprises passent d’une logique de gestion de capitaux à une logique de gestion du capital immatériel “(2) où la connaissance, l’expertise de tous (salariés, clients, fournisseurs, décideurs…) devient le fondement de la valeur. A ce titre chaque économie du monde a un intérêt dans le jeu du développement d’une économie en réseaux : ” l’avenir se dessine sur la base d’une spécialisation croissante des pays et des régions du monde, fortement reliés entre eux par des réseaux télécoms “(3). Ainsi ” chaque région du globe tente de disposer d’un pôle de compétences qui fait sa force de différenciation. La recherche au Nord des Etats-Unis, le marketing dans le Sud-Ouest, la médecine au Nord de l’Angleterre, le design en Italie, logistique avec le splate-formes de Singapour et aux Pays-Bas ” (4). Et la vision globale qui en découle est que ” une économie fondée sur l’entreprise virtuelle jouira, malgré le mouvement perpétuel qui la caractérise, de structures extraordinairement stables. Les citoyens seront bien mieux formés et les institutions seront fondées sur de vraies relations, ouvertes sur l’avenir. Enfin, la productivité fera un bond sans précédent et les produits et services seront compétitifs sur le marché global (…)L’entreprise virtuelle s’épanouira plus vite dans une société éduquée disposant d’un haut niveau de connaissances techniques et informatiques. Les pays maîtrisant les technologies de pointe les plus demandées par le marché offriront un cadre idéal. Ceux aussi dont les réseaux de transports et de communication seront les plus avancés. ” (5)…

1) DAVIDOW et MALONE, p.273

2) p.120

3) p.114

4) p.120

pp.273-274

Chapitre 1 : sur la nature du changement avec les organisations virtuelles

Les contextes du changement

Tout d’abord il s’agit d’éclaircir les contextes de changements dans les organisations avec en particulier l’influence des nouvelles techniques d’information et de communication dans la structure classique d’une organisation du travail à la Frédéric LE PLAY (voir son livre sur l’organisation du travail ) : il faut se rendre compte qu’il y a une double révolution aujourd’hui, celle des organisations qui touche à la réorganisation des entreprises en prises à des marchés évolutifs, et celle des TIC portées par l’évolution numérique. Et c’est avec plus ou moins de bonheur que l’on essaie de les marier dans l’idée d’une nouvelle économie, l’économie virtuelle des réseaux électroniques, les blogs du e-commerce

Premier point, le changement est d’abord de nature culturelle et sociale dans les économies et organisations : les auteurs insistent sur la nécessité de considérer l’économie virtuelle à l’aûne de son fondement industriel, – “il est dangereux de croire qu’une économie du type de celle des Etats-Unis puisse se maintenir sans support industriel “-, et de l’interdépendance de la production et des services (“la société de l’information prendra une place de plus en plus importante, mais une large partie de l’activité restera toujours du domaine de la société industrielle – fabrication de produits concrets, transports, vêtements, nourriture…- partie beaucoup plus importante que ce qui reste de la société agricole”). Culturellement, Yves LASFARGUE distingue les pays à logique contractuelle,”respectant à la lettre les termes d’un contrat le plus souvent écrit”, susceptibles d’accueillir plus favorablement ces technologies dont c’est le mode opératoire, des pays latin – dont la France – à logique d’honneur, “pour qui bien travailler c’est essayer de comprendre l’esprit du contrat”.

Suite de la fiche de lecture sous forme d’ebook sur le site de la librairie Saphira : Au fondement des organisations virtuelles – dossier de synthèse

 

 

Originally posted 2012-09-20 23:17:59.